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Le monument aux Morts d'Archigny
du 14/11/2020
par Michel MARASSE
 Histoire et Patrimoine d' Archigny - 170 articles  

Histoire

  La guerre franco-allemande ou guerre de 1870, oppose le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés. Le conflit dure du 19 juillet 1870 au 29 janvier 1871 et fait de nombreux morts. La France subit la chute du Second Empire et perd l’Alsace et la Moselle (Alsace-Lorraine) qui se trouve annexée à l’Allemagne pour la première fois. Un sentiment de frustration dû à cette défaite contribuera à l'échec du pacifisme lors de l'entrée du pays dans la Première Guerre mondiale et à son intransigeance lors de la Conférence de paix de Paris en 1919.

  Pas de monument au morts pour les hommes d’Archigny morts pour la France durant cette guerre qui ne fut pas mondiale et donc impossible à nommer « Première », laissant ce qualificatif à la suivante.

   La Première Guerre mondiale sera déclenchée le 29 juin 1914 avec l’assassinat de l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg à Sarajevo. Jean Jaurès est tué le 31 juillet, la mobilisation générale en France est effective le 1er août de la même année. Ce conflit hors du commun enrôlera plus de 60 millions de soldats, tuera environ 9 millions de personnes, et en blessera environ 20 millions. Le terme de cette boucherie n’aura lieu qu’avec la signature de l’armistice à Rethondes le 11 novembre 1918. La défaite allemande prépare déjà la Deuxième Guerre mondiale.



            Archigny donnera 65 de ses hommes dont 51 morts et 14 disparus.

  La guerre de 1939-1945 dont nous parlons dans notre livre « Souvenirs d’Archigny, 1939-1945 » a pris 11 Archignois à leur famille, morts au combat, en déportation ou en luttant auprès des maquis organisés.

  La guerre d’Indochine, commencée en 1946 juste après la Seconde Guerre mondiale, dura jusqu’en 1954, emportant 5 hommes du village.

Tous figurent sur le monument aux morts érigé sur la place, face à la mairie.

  Les monuments aux morts, érigés par les collectivités territoriales, honorent, depuis la Première Guerre mondiale, la mémoire de ceux qui ne reviendront jamais dans leur foyer suite aux différentes guerres.

  S'appuyant sur l'esprit de la loi du 25 octobre 1919, un usage s'est imposé, depuis la Première Guerre mondiale, comme référence pour les décisions municipales en la matière : l'inscription d'un nom se justifie pleinement lorsque le défunt, décédé au cours d'une guerre ou d'opérations assimilées à des campagnes de guerre, est titulaire de la mention "Mort pour la France", et est né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune considérée. Certaines municipalités ont parfois étendu cette possibilité aux victimes dont le décès est consécutif à un fait de guerre, dès lors que les deux conditions susvisées (octroi de la mention "Mort pour la France" et lien direct avec la commune) sont respectées. Le 11 novembre 2011, le président de la République a annoncé lors de la cérémonie commémorative organisée à l'Arc de Triomphe, que le gouvernement allait apporter son soutien à la proposition de loi déposée à l'Assemblée nationale le 18 octobre 2011, visant à rendre obligatoire l'inscription sur les monuments aux morts, des noms de tous les Morts pour la France, en particulier lors d'opérations extérieures (1).

  Le monument aux morts d’Archigny est honoré, pour tous ceux de toutes les guerres « Morts pour la France ou disparus », chaque année, le 11 novembre, par les anciens combattants et les enfants des écoles de la commune.

  C’est sous la mandature de Charles Clerté, maire, qu’il est élevé, suite à une délibération du conseil municipal du 1er novembre 1919. Il est mentionné « que ce monument sera érigé sur la place publique face à la mairie et qu’aucun emblème religieux ou autre ne devra être apposé sur ce monument. » M. Pillac, sculpteur à Châtellerault, l’orne d’une tête de soldat, de palmes, d’un coq chantant, et grave les noms des soldats morts ou disparus lors de la Grande Guerre.





Des noms sont malheureusement ajoutés après la Seconde Guerre mondiale. D’autres ensuite…




Françoise Glain

(1)  www.defense.gouv.fr/monuments-aux-morts

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