Saint-Marc
Autrement appelé Saint-Marc-en-Gâtine. Chapelle en ruine. Ancien prieuré dépendant de l’abbaye de Saint-Savin – Ecclesia Sancti Melardi de Guastina, 1093 (abbaye de St Savin) – Prioratus Sancti Medardi de Gastina (pouillé de Gauthier, f° 147 v°) – Sancti Medardi juxta Gastinam, 1383 (taux du décime, p 11) – Le prieur de Saint Marc en Gastine, 1429 (seigneurie de Montoiron, 1). Le domaine du prieuré formait un fief relevant de la baronnie de Montoiron. Une foire se tenait en ce lieu le 25 avril [jour de la St Marc]. Rédet p. 380.
Le 20 janvier 1655, jour de la fête de Saint-Savin en Gastine, Magdeleine Daguindeau se mariait à la chapelle Saint-Marc en cette paroisse d’Archigny. Registres paroissiaux 1648-1671 vue 8.
Le 5 novembre 1650, ont été épousés en la chapelle St Marc de cette paroisse d’Archigny, François Bailly et Joanne Bouriot, et Gabriel Bouriot et Honorine Bailly. Lesdits François et Honorine Bailly de la paroisse de St Phelle de Maillé et lesdits Gabriel et Joanne Bourriot de cette paroisse d’Archigny. Registres paroissiaux d’Archigny 1648-1671, vue 5.
Le 3 octobre 1656, se sont épousés en la chapelle Saint-Marc sise en cette paroisse d’Archigny, Mathurin Morineau ( ?) et Claude Mesnard. Registres paroissiaux d’Archigny 1648-1671 vue 9.
Le premier jour de juillet 1663 se sont épousés dans la chapelle Saint-Marc de cette paroisse d’Archigny, Louis Gaudin et Françoise Charaudeau… en ladite chapelle par Mgr Conrade… de la Ville d’Angles. Registres paroissiaux d’Archigny 1648-1671 vue 11.
Du 13 de janvier 1656 a été inhumé le corps de feu Joanne Beri de son vivant demeurant à St Marc en cette paroisse d’Archigny. Registres paroissiaux d’Archigny 1648-1671 vue 30.
Le 29 avril 1791, adjudication de la chapelle-Saint-Marc à Jean Boyer, homme de loi, pour la somme de 477 livres. L’acte contient une description […] une chapelle faite en forme de grange couverte de tuiles, ayant environ 20 pieds de long sur 12 de large, construite et édifiée vers le milieu dans une pièce de terre d’environ 16 boisselées […] AD86, série Q2, liasse 18, n° 291.
Six ans plus tard, l’acquéreur laïc de 1791 n’est plus propriétaire par preuve d’une lettre de Jacques Savin d’Orfond, docteur en médecine demeurant à Saint-Savin qui est soumissionnaire pour acheter la chapelle de Saint-Marc […] laquelle provenait des ci-devant bénédictins de Saint-Savin […] dit-il. La chapelle lui est adjugée le 5 prairial an V soit le 24 mai 1797. AD86, série Q2, liasse 56, n° 1009.
Claude Garda, éminent chercheur et auteur sur l’abbaye de l’Étoile, nous communique ce qui suit : Les divers répertoires appellent cette chapelle prieuré. Ce terme ne doit pas faire illusion, ce n’était pas un petit monastère, mais seulement une chapelle dont le titulaire bénéficier portait un peu abusivement le titre de prieur. A signaler une incertitude sur le nom : il semble qu’à l’origine (XIe s) c’était Saint-Médard en Gâtine, la forme Saint-Marc n’apparaissant qu’au XVe siècle. [Voir références Rédet premier § de cet article].
Ernest Martin, dans les Exilés acadiens au XVIIIe siècle, édition 1936, le mentionne comme entièrement détruit.
Figure sur la carte de Cassini situé entre Braud et les Blonds.
Ne figure pas sur le cadastre napoléonien de 1810.
Saint-Martin
Saint-Martin figure sur la carte de Cassini, situé entre la Limouzinière et Chavard, rive gauche de l’Ozon.
Il n’est pas référencé dans Rédet et aurait donc disparu entre 1770 et 1810. Il se trouvait apparemment sur un lieu nommé les marais, à l’emplacement de l’actuelle Folie.
Dans un document de levée de séquestre daté du 15 Fructidor an IV (1er septembre 1796), Dominique-Nicolas Bionne, propriétaire à l’époque de la Basse-Limouzinière, décrit les terres y attenant, dont, en- dessous de ladite maison : […] au marais de Touffou, une bosselée […] et Plus proche de la maison du marais de Touffou, trois bosselées de terre labourables […].
Une maison existait donc bien à l’endroit de la Folie actuelle qui figure également sous ce nom sur le cadastre napoléonien de 1810, section T de la Limouzinière.
Rédet, p. 248, nous parle de cette Folie en la nommant les Marais ou la Folie.
Un recensement prouve l’habitation une seule fois entre 1836 et 1901, en 1866, au lieu-dit les Marais.Serions-nous passés de Saint-Martin aux Marais de Touffou puis à la Folie ? Avons-nous affaire à un transfert de toponyme ? Cette appellation de Touffou vient-elle de la seigneurie homonyme située rive gauche de la Vienne, ou plutôt, comme l’indique aussi le toponyme Folie, d’une terre difficile où pas grand-chose ne pousse ?
Mais St Martin ? Catherine de l’Aage et Jean de Marans, seigneur de Loubressay (mais également des Ormes-St Martin), son mari, vendent le 9 décembre 1481 le Bois le Roi (actuellement Bois-au-Roi ou Bouéroué en bon parler local) à Jacques Turpin (Beauchet-Filleau). Ce bois est situé au-dessus de la Limouzinière, village qui leur appartenait en 1601. En 1796 on les trouve propriétaires de bois taillis référencés en mitoyenneté, au-dessus de la Limouzinière, dans la levée de séquestre de Dominique Brionne. Les de Marans auraient-ils été à l’origine de ce nom en construisant à proximité une maison nommée Saint-Martin ?
La parcelle sous la Limouzinière est toujours appelée les Marais, la petite maison est, elle, nommée la Folie.
Des recherches supplémentaires sont en cours.
Salvart
Ancienne verrerie, commune d’Archigny ; mentionnée en 1491 (seigneurie de Touffou, 4). Il n’en reste point de vestiges. D’après cet acte elle était dans la contrée située à gauche du chemin par lequel l’on va du moulin de Venguelle [Vangueil] à Sennent [Cenan]. Rédet p. 391 et Debien p. 260.
Faut-il rapprocher Salvart de Talbart (Fons Alba -> Salva ? et Font Alba -> Talba, puis Talbardière) ? Fons Alba et Font Alba ont la même signification «source claire». Les lieux définis sont très proches géographiquement.
Ne figure pas sur la carte de Cassini.
Ne figure pas sur le cadastre napoléonien de 1810.
Un lieu de la commune de Chénevelles, situé à proximité de Salvart, se nomme la Sabonnerie. Figure sur la carte de Cassini.
Des recherches supplémentaires sont en cours.
Savary
Ne figure pas dans Rédet.
Ne figure pas sur la carte de Cassini.
Le sieur Savary fit don, en 1120 de Moindin aux moines de la future abbaye. En 1159, Arnaud le Brun avait dû acquérir le domaine de ce seigneur puisqu’il fit don à l’abbaye de l’Étoile, du fief de Savary et du Bois-Tirault à Archigny. Claude Garda, bulletin de l’association pour la sauvegarde de l’abbaye de l’Étoile, n° 22, 2e semestre 2006, p. 11, 12.
Ne figure pas sur le cadastre napoléonien de 1810.
Terrier-Blanc (le)
Maison isolée, cne d’Archigny. Rédet p. 407.
Ne figure ni sur la carte de Cassini ni sur le cadastre napoléonien de 1810.
Un recensement est fait en 1866 au Trait-Blanc, puis de 1872 à 1881 au Terrier-Blanc. Un couple seul est noté. La situation serait entre la Canterie et la Haute-Limouzinière. Au-dessus de la Canterie une parcelle s’appelle la Jument Blanche. Un habitant de la Canterie situe le Trait-Blanc sur cette parcelle. La dénomination aurait un lien avec le cheval « de trait blanc ».
Des recherches supplémentaires sont en cours.
Tireaux (les)
Terres labourables et brandes près Jolines. – Tyraudi boscus, 1124 (Gallia christ. T.II, instr. Col. 378). Boys de Thirault, 1577 (évêché, 20). Rédet p. 410.
Lieu détruit près Joline, 1124, 1577, aujourd’hui labours et brandes. Debien p. 260.
Le sieur Savary fit don, en 1120 de Moindin aux moines de la future abbaye. En 1159, Arnaud le Brun avait dû acquérir le domaine de ce seigneur puisqu’il fit don à l’abbaye de l’Étoile, du fief de Savary et du Bois-Tirault à Archigny. Claude Garda, bulletin de l’association pour la sauvegarde de l’abbaye de l’Etoile, n° 22, 2e semestre 2006, pp 11, 12.
[…] ils leur donnent en même temps en pleine propriété, le bois Tyraud […]. Lalanne T. I, p. 169.
Ne figure ni sur la carte de Cassini sur le cadastre napoléonien de 1810.
Le toponyme Bois-Tirault existe toujours à Archigny, sans habitation.
Tour (La Petite Tour - LaGrande Tour)
Etaient sur Archigny. Font partie maintenant de la commune de La Puye.
La Tour est considérée comme une des forteresses d’Archigny par Martin, p. 159.
Plusieurs actes de baptême datant de 1603, 1605, 1607,1612… indiquent comme marraine Guillemette de la Tour, épouse d’Anthoine Mathurier,
Le 5 janvier 1618, au baptême de la fille de Pierre Debalière et de Françoise ( ?) le parrain est Nicolas de La Tour.
Nicolas Latour, sergent royal, signe un acte de décès le 21 novembre 1636. Lui-même décède le 10 décembre 1639.
Le 31 janvier 1662 a été enterré Jean Pin demeurant à la Tour. Registres paroissiaux d’Archigny, 1648-1671, vue 38.
Trémauderie (la)
Lieu détruit, aujourd’hui inconnu, près la Talbardière, Cne d’Archigny. – La Tremaudeyre, 1512 (seigneurie de Touffou, 4) – La Tremodeyre, 1605 (obid. 5). Rédet p. 418 et Debien p. 260.
Ne figure pas sur la carte de Cassini.
Ne figure pas sur le cadastre napoléonien de 1810.
Verrerie (la)
Champs, vigne et bois, près la Guilletrie, cne d’Archigny ; anc. Verrerie. – Verrie de Bichaz, 1442 (arch. de la Roche-de-Bran) ; - du Bischat, 1485 : la verrerye neufve, 1494 ; - appellée Lasseron, v. 1500 (seign. De Touffou, 4) – Heritage appelé le Bischa ou Muzetterie, 1648 (évêché, 34). – La Verrie neugfve, 1610 (ibid.5). Rédet p. 434 et Debien p. 261.
Ne figure ni sur la carte de Cassini ni sur le cadastre napoléonien de 1810.
Villeneuve
Lieu détruit avant 1645, Cne d’Archigny. – Villeneufve, 1512, 1610 (seign. de Touffou, 4 et 5) – Ce village, aujourd’hui inconnu, était situé entre Marsugeau et le Châtelet. Rédet p. 441 et Debien p. 261.
Ne figure pas sur la carte de Cassini.
Ne figure pas sur le cadastre napoléonien de 1810.
Françoise Glain
Sources :
AD 86 en ligne : les registres paroissiaux, les recensements de la population (1836-1901) et l’ancien cadastre.
Beauchet-Filleaux : Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.
Debien Gabriel : Notes d’histoire rurale poitevine. II : fermes et villages disparus en Haut-Poitou, Bull. de la SAO, 3e série, t. 14, 3e-4e trim. 1947.
Lalanne Charles-Claude : Histoire de Châtellerault et du Châtelleraudais, T 1, Ed. de la Tour Gile.
Martin Ernest : Les Exilés acadiens en France au XVIIIe siècle, réimp.fac-simile 1936, Brissaud 1979.
Rédet Louis : Dictionnaire topographique du département de la Vienne, 1881.
En cours de consultation : les registres paroissiaux, les recensements de la population après 1901, les papiers de Murard et autres documents liés à Archigny. AD86.