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Conférence " Les Orchidées "
du 13/11/2020
 Histoire et Patrimoine d' Archigny - 170 articles  

Activité

La presse locale n’avait pas relayé l’information, les grilles n’avaient pas été déposées dans la salle pour exposer les photos… Mauvais augure !

Et bien non ! Une cinquantaine de personnes est venue assister à notre dernière animation 2015 : une conférence sur les orchidées animée par Jacques Potiron de la Société Française d’Orchidophilie (SFO).

 

Une cinquantaine me direz-vous, c’est peu. Pour un show à Bercy oui ! Mais pour nous, petite association d’Histoire et de Patrimoine d’un petit village poitevin ce n’est pas si mal.

Finalement, nous avons déposé nos photos à plat sur des tables.

Même le conférencier apporte son aide

l'amour des orchidées n'a pas d'âge !!

La conférence a débuté par un cours de botanique et plus précisément sur la place des orchidées dans le temps et dans le monde.

Les premières plantes sont apparues sur terre il y a 500 millions d’années. Les orchidées se seraient différenciées des autres plantes à fleurs à la fin de l’ère secondaire, soit entre - 100 millions à - 65 millions d’années. Les orchidées sont donc de très jeunes végétaux.

De la famille des Orchidaceae, elles sont les mieux représentées sur notre planète avec 30 000 espèces botaniques, et de nouvelles sont découvertes chaque année.

Il serait aisé de penser que ces magnifiques plantes ne poussent que dans une végétation luxuriante. Il n’en est rien. On les trouve partout, sous des formes différentes, sauf dans les déserts extrêmes (pôles, certains déserts de sable comme le Sahara, sommets enneigés, océans).

En France on découvre des orchidées n’importe où sauf sur les terrains cultivés régulièrement et dans les terrains ayant fait l’objet d’intrants chimiques. Elles n’affectionnent pas toutes le même terrain : calcaire, argileux, humide… chacune a sa préférence. Plaine, montagne, pelouse de nos jardins, elles sont partout. Mais attention, n’essayez pas de les transplanter elles n’y survivraient pas. En effet, leurs graines ne contenant pas de matière nutritive elles sont assistées de champignons microscopiques, les mycorhizes, pour assurer le développement de leur germe. Si cette symbiose est détruite, les orchidées meurent.

La reproduction des orchidées est assurée par fécondation des fleurs par des insectes (papillons, mouches, moustiques, abeilles, guêpes, coccinelles, hannetons, carabes…) attirés par le nectar. D’autres, comme le Sabot de Vénus, emblème de la SFO,

ont développé un piège pour se faire féconder : les insectes trop gros ne peuvent ressortir, les trop petits ne peuvent accéder au nectar, seuls ceux de taille appropriée peuvent accéder au nectar, se charger des pollinies et ressortir pour aller les déposer dans d’autres fleurs.

Si, comme nous l’avons vu, 30 000 espèces d’orchidées couvrent le monde, 250 espèces environ poussent en France, dont 6 bénéficient d’une protection nationale. En Poitou-Charentes 61 espèces sont recensées dont 12 bénéficient d’une protection régionale. À Archigny, 20 espèces ont été recensées sur 18 stations, mais les zones prospectées ne représentent qu’une infime partie de notre commune très étendue ; nous essaierons de faire mieux d’année en année. Sur ces 20 espèces, 3 sont protégées au niveau régional : Epipactis muelleri, Epipactis microphylla et l’orchis Simia (orchis singe).

Sur certaines stations, les orchidées ne poussent plus, souvent à cause d’actions menées par l’homme. Les orchidées de zone humide par exemple sont soumises à des détournements de l’eau et disparaissent, d’autres subissent les traitements agricoles… d’autres sont cueillies ou arrachées.

Le prélèvement d’une espèce d’orchidée protégée fait encourir une amende dont le montant, fixé par un jugement au tribunal, est très dissuasif.

Mais protégées ou non, laissons les vivre et fleurir nos campagnes et sous-bois, elles y sont si bien.

Quant aux orchidées vendues en jardinerie, 99 % d’entr’elles sont fabriquées en laboratoire par clonage.

Un diaporama de dizaines de ces merveilleuses orchidées, d’ici et d’ailleurs, a enchanté l’assistance.

Merci à Jacques Potiron dont les explications simples et claires nous ont fait apprécier cette belle conférence pendant trois heures.

Quelques orchidées du monde  ( photos SFO )

Françoise Glain

 

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