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Henri '' Le Brandioux ''
du 12/11/2020
 Histoire et Patrimoine d' Archigny - 171 articles  

Henri Furgé naît à Archigny, dans la Vienne, le 28 juin 1916.

Son père, Roger Furgé, est charron et sera maire du village de 1941 à 1953.

Sa mère, Cécile Dumonteil, s’occupe des enfants : Edmonde née en 1910, et Henri. Elle décède alors qu’Henri va avoir 9 ans.

Il s’est marié le 27 septembre 1941 à Archigny avec Gilberte Cardineau. De cette union naîtra Pierre, en 1949.

 

Le charron

Henri est un excellent élève à l’école d’Archigny et y termine sa scolarité en empochant son certificat d’études.

Il travaille alors avec son père et prendra sa succession. Charron très habile de ses mains, il sera un précurseur dans l’agencement des cuisines, se fera plombier pour, notamment, installer l’eau dans de nombreuses maisons d’Archigny, sera ferronnier d’art, carrossier, construira des caravanes, des remorques…

Il était très attaché au village et à ses habitants. Du souvenir de tous, Henri était un homme dont émanait une grande gentillesse et dont la jovialité était communicative.

 

Le pompier

Sur proposition du maire, Roger Furgé, le conseil municipal adopte, le 10 novembre 1947, le principe de la formation d’un corps de sapeurs-pompiers, de l’achat d’une motopompe et de l’habillement de 15 pompiers. Le corps est créé le 16 novembre de la même année et Henri y est sergent-chef.

 

L’Acadien

Henri est descendant d’Acadien par sa mère Cécile Dumonteil.

Ses ancêtres, chassés d’Acadie lors du Grand Dérangement et arrivés à Archigny en 1773, sont le couple acadien Marin Daigle et Thècle Terriot.

Henri est fier de cette ascendance et éprouve pour l’Acadie et les Acadiens un sentiment très fort.

Il se passionne pour l’histoire de ce pays, ses habitants, et fait de nombreux voyages outre-Atlantique.

Sa mère est la cousine germaine d’Ernest Martin. Ce dernier assurera un poste de professeur associé à l’université d’Halifax en 1931. Il écrira en 1938, entre autres, Les exilés acadiens en France au XVIIIe siècle et leur établissement en Poitou.

Henri devient un pilier de l’association des « Cousins Acadiens du Poitou ».

 

Le poète

Nous ne publions qu’une infime partie des poèmes d’Henri. Son fils Pierre, que nous remercions, nous a dit en posséder environ 900.

D’une grande sensibilité, ce charron-poète sait transmettre ses sentiments et ses passions.

Il se nomme lui-même « le Brandioux », en référence à ses ancêtres acadiens venus défricher les brandes du Poitou. Nombre de ses poèmes sont signés de ce pseudonyme.

 

Le temps qui passe

Henri vieillit et ses poèmes sont emplis du regret de l’abandon de la forge et des mots.

Il fait un infarctus en 1976. Le marteau est trop lourd et la forge éteinte. La nostalgie l’envahit.

La presse, dans un article daté du 30 juillet 1992, fait éloge de sa vie de charron et de poète.

Le « Brandioux » Henri Furgé décède à Archigny le 12 mars 1993 à l’âge de 77 ans.

 

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