Tout d’abord situons ce dolmen à « l’ancienne », autrement dit comme mentionné dans le cartulaire de Poitiers en 1309 : dans les bois du sieur Poysen (namus de Poysen).
Le « Tré » étant une portion de terre autrefois, nous supposons que ce champ, joint aux bois, appartenait à monsieur Poysen…
Le tré de Poysen est devenu le Tré-Paysan, quelquefois le Trépaisan.
Et là se situait le dolmen d’Archigny !
Pourquoi, vous direz-vous, nous parle-t-elle encore de ce mégalithe cassé ?
Et bien parce que j’ai fait un oubli et que je tiens à remédier aux erreurs énoncées précédemment dans nos écrits et également à remercier le lecteur qui nous avait signalé ce fait.
Suite aux informations que nous avions pu collecter, ce dolmen aurait été cassé en 1957 lors du forage pour l’eau communale.
Il n’en est rien ! Certes il a été poussé par les pelles mécaniques, mais un relevé des mégalithes du monde, transmis par notre aimable lecteur,
nous prouve sa destruction bien avant cette date.
En effet, notre dolmen est noté cassé sur un relevé daté de 1861.
Depuis quand était-il dans cet état ? Peut-on se dire qu’en 1309 il était encore entier et que durant la période suivante de 500 ans, sa table a été brisée et ses pieds chavirés ?
Était-il déjà cassé en 1309 alors qu’il était un repère pour d’autres descriptions (fossa lorp, saynette…)?
Cette dégradation n’a pas été enregistrée et, mis à part l’évêque dans son cartulaire, personne n’y a fait référence.
Nous nous devions de rectifier l’information auprès des amateurs de mégalithes, voilà qui est fait : notre dolmen était déjà en pièces en 1861 !
Mais nous entretenons son environnement, avec l’autorisation du propriétaire du champ sur lequel il se trouve,
et nous pouvons vous y mener à l’occasion d’une de nos randonnées patrimoine commentées !
Françoise Glain